dimanche 18 avril 2010

Recherches Internationales (3)

Suite (et presque fin!) de mes (més) aventures téléphoniques…

Après avoir reçu le merveilleux et ô combien attendu texto d’annonce de suppression de ligne, et non sans quelques larmes de rage, cher ami chômeur, j’ai pris sur moi (et sur mon forfait) et rappelé le service client. Je vous passe l’attente musicale et le long chemin numéroté qu’il m’aura fallu composer pour obtenir l’assistance d’un conseiller…

- Bouygues Telecom bonjour, M. à votre service. (ton enjoué, il ne sait pas ce qui l’attend le petit)
- Bonjour monsieur, je vous appelle pour une histoire de hors forfait ou je dois payer la moitié maintenant sinon vous me coupez ma ligne etc.… et là je viens d’avoir une GROSSE connasse en ligne à qui j’ai dit que j’allais payer mais
- Oulà, mademoiselle, calmez vous, je reprends le dossier, donnez moi votre numéro de ligne.
- Ok, 06… (Non cher lecteur, je ne vais pas dévoiler mon numéro ici, il me reste d’abord meetic, Edarling ainsi que be2.fr à tester avant d’en arriver là!)
- Très bien, mademoiselle V. ?
- (Y’a comme un petit déjà-vu ans cette conversation là!) Non, sa fille. (j’aurai adoré ajouté un petit «bordel de merde», mais j’ai pensé que ça n’était peut être pas encore le point culminant de ce nouvel échange passionnant et que je pouvais me retenir)
- Très bien, je vois que ma collègue a effectivement noté un refus de payer, je vous écoute ?
- Et bien cette conne
- Mademoiselle, il est inutile de s’énerver!
- Ah bah nan, je vous jure que moi ça me fait du bien! Donc cette conne, après avoir passé 4 jours derrière son petit téléphone à me harceler et à me raccrocher au nez, me raconte sa petite histoire de hors forfait etc. et me demande de payer maintenant! Je lui explique que je n’ai pas ma CB et qu’il faudrait qu’elle me rappelle dans 1h pour que je paye, mais elle refuse et je vous passe l’amabilité et tout l’échange d’amour qui a opéré entre nous bref je viens de recevoir un sms me disant que ma ligne va être coupée là!
- Oui je vois.
- Non, je crois que vous ne voyez pas là, je cherche du boulot, je suis amenée à parler avec des employeurs à l’étranger et là je ne peux plus appeler!!! (mais ça tu ne piges pas hein crétinus, parce que toi tu as un travail hein ?!)
- Je comprends.
- Et moi, j’ai déjà pas de forfait, et là, c’est encore moi qui vous appelle, alors si ce putain de numéro un (élu par des votants doivent être sourds ou complètement à coté de la plaque) en relation client pouvait tâcher de s’atteler à ce qu’il sait faire de mieux, à savoir assister le consommateur (et accessoirement dépensière de sommes astronomiques en téléphone alors ils devraient être contents), ça serait BIEN hein ?
- Bien écoutez mademoiselle, je suis désolé, je vous propose qu’on fasse ainsi: vous me dites à quelle heure je peux vous appeler, je mets le dossier en attente, et lorsque vous êtes chez vous, nous effectuons le paiement, d’accord ?
- (bon subitement je dois l’avouer, il est tout gentil tout calme, proche du bisounours ou du barbapapa donc ça me calme un peu) Ok, dans 1h alors.
- très bien donc à 18h alors ?
- oui.
- 18h30 si vous préférez ?
- (t’es con ou t’es con toi? si je te dis dans une heure c'est pas dans 1h30 putain!) Non 18h, car après j’ai un cours et je ne serai pas joignable. (oui, la vie de chômeuse me permet d’avoir tout de même quelques activités!)
- Très bien mademoiselle, à tout à l’heure !

Il est presque inutile de vous préciser que monsieur-parfait-pas-si-parfait n’a pas rappelé à 18h, ni à 18h10, ni 18h25 finalement, bref, il s’est fait attendre jusqu’à 18h45 mais comme je l’avais prévenu, je n’étais pas joignable et je n’ai vu ses appels qu’en sortant du sport, vers 19h30…

Malheureusement, j’avais un diner le soir même et je me suis dépêchée de rentrer prendre une douche avant de filer au restaurant dans le but de passer une bonne soirée. Mais, comme on dit, jamais deux sans trois, ce fut sans compter l’ultime appel, de l’ultime connasse (car oui, chez Bouygues télécom, on n’embauche pas qu’une seule grosse niaise, on en choisit des tonnes pour que les clients ne soient pas trop perdus en tombant sur des messieurs-parfait au milieu de tout ça!!!).

A demain pour le point culminant de cette riche aventure !!!

vendredi 16 avril 2010

Recherches Internationales (2)

Ami (chômeur) du soir, bonsoir! Reprenons sans plus tarder notre récit d’hier…

J’étais en pleines recherches professionnelles à l’étranger, nouant des contacts et tapant la discute, sans réaliser que mon super-forfait-néo-3-illimité-dès-18h-mais-pas-vers-l’étranger-en-fait-c’est-marrant, en prenait un petit coup dans la facture…

Bref, je ne me suis pas immédiatement souciée de cette dépense supplémentaire, à placer, d’après mon PCG (Plan Comptable Générale pour ceux qui n’auraient pas goûté à cette délicieuse matière), dans le compte 678, à savoir les «autres charges exceptionnelles». Cependant, j’aurai dû me sentir alertée lorsqu’un numéro particulier a commencé à m’appeler plusieurs fois par jour: +33 6 14…
Je précise que ce numéro, non content de m’intriguer, me raccrochait au nez chaque fois que je prenais cinq minutes sur mon temps précieux dans l’espoir de tailler une bavette avec un mystérieux inconnu!

Eh oui cher lecteur, la vérité doit être levée, je suis blonde je l’avoue, et je n’avais même pas reconnu le numéro supra-caché, dur-à-démasquer... Le 614!!! Dur hein? 614 qui pour les non adeptes de Bouygues télécom, est simplement le numéro court du service client, ce qui, je vous l’avoue, aurait simplement du m’enfermer dans une décision d’absence momentanée, de non-réponse la plus complète, voire, de mort subite et de non décrochage!

Mais, ami chômeur, tu es forcé de constater que je suis une battante, et par une belle journée de (semi) été (qui ne partait pas pour être gâchée), j’ai décroché!

- Allo ?
- Mademoiselle V.??
- Ah non sa fille! (car oui ma demande de transfert de ma ligne téléphonique du nom de ma mère au mien a commencé il y a plus de 5 ans)
- Ah, très bien, vous devez être l’utilisatrice aloors?
- C’est ça oui. (tu m'as l'air d'être une descendante directe des plus grands mentalistes mondiaux petite coquine!)
- Très bien mademoiselle, je suis S. du service client bouygues télécom!
- (sans blague ??? je croyais que c’était Casimir! Mais merde, on m'aurait menti???) Oui ?
- Voilà mademoiselle (vous remarquerez le nombre incalculable de marques de politesse replacées par l’opératrice), je vous appelle au sujet de votre hors forfait.
- Ouiiiii ?
- Bien, connaissez vous le montant de votre hors forfait ce mois-ci ?
- Nooon (mais peut être puis-je appeler un ami? ou demander le vote du public?)
- Et bien mademoiselle B., votre hors forfait s’élève à 67,7€!
- (Mais ça alors, en voilà une nouvelle qu’elle est bonne!) Oui, et ???
- (un poil décue la poufiasse, elle devait s'attendre à une énorme crise avec stress, roulades au sol et poussées d'acnée) Et bien il existe une clause dans votre contrat qui nous permet d’exiger le paiement de la moitié du hors forfait immédiatement.
- Et donc ?
- Donc si vous ne payez pas tout de suite, mademoiselle, nous allons suspendre votre ligne.
- Mais vous allez suspendre quand??
- Et bien mademoiselle, nous noterons un refus de votre part de payer, l’international sera supprimé dès la fin de la conversation et les appels nationaux seront suspendus dans 48h !
- (ah mais porteuse-de-bonnes-nouvelles-bonjour j’espère que tu es bien payée toi pour faire un boulot de merde comme ça!!) Oui mais là, je paye comment ?
- Il vous suffit de me communiquer les informations de votre CB mademoiselle !
- (et tu gardes bien les trois petits chiffres au dos ma poule pour faire tes courses sur internet aussi?) Oui c'est-à-dire que là je ne suis pas chez moi, vous pourriez me rappeler d’ici 1h afin que je récupère ma carte bleue ?
- Ah non désolée mademoiselle, nous ne sommes pas autorisés à vous rappeler !
- (Est-il important de préciser quel opérateur est numéro un de la relation client???) Non mais là, madame, vous réalisez quand même que ça fait déjà 3 jours que je reçois des appels du 614 qui me raccrochent au nez quand je décroche et que vous m’expliquez que vous ne pouvez pas rappeler une fois de plus ?
- Désolée mademoiselle! Donc vous souhaitez payer?
- (grosse pute) Mais je vous dis que je n’ai pas ma CB sur moi!!! Est ce que vous ne pourriez pas faire l’effort de me rappeler dans 1h pour que je paye?!
- Non mademoiselle, vous pouvez continuer à batailler longtemps ça ne changera rien!
- (ok, correction exceptionnelle, toi tu mérites un grosse grosse pute) Non mais vous me harcelez pendant 3 jours, m’appelez pour une histoire de hors forfait, vous exigez que je paye immédiatement sous peine de coupure de ligne et VOUS NE POUVEZ PAS PASSEZ UN PUT*** DE COUP DE FIL SUPPLEMENTAIRE ???
- Ecoutez mademoiselle, je note à ce moment là votre refus de payez, vous n’allez pas continuer, ça ne sert à rien, je vous ai fait part du contrat, c’est à vous d’agir maintenant!
- (c'est-à-dire que t’as de la chance d’être bien planquée derrière ton téléphone toi) Non mais c’est encore moi qui vais payer pour ça putain!
- Ah non, c’est déduit de votre forfait mademoiselle!
- Mais j’en ai PAS du forfait vous voyez BIEN puisque vous m’appelez pour ça! (connasse!!!!!!!!)
- Ecoutez c’est dans le contrat, je n’y suis pour rien!
- Mais où ça dans le contrat hein? (Tu peux noter, cher lecteur, une utilisation inhabituelle de grossièretés et autres petites affections…) Les tous petits caractères derrière la feuille? C’est facile ça hein!
- Bien, mademoiselle, je constate votre refus de payer.
- MAIS JE REFUSE PAS DE PAYER (j'argumente c'est tout!) (triple buse celle là !) je n’ai juste pas ma carte bleue là!
- Très bien mademoiselle.
- Quoi, c’est tout ????
- Voilà, je note tout cela, votre ligne sera suspendue…
- QUOI ? Non mais attendez là, c’est quoi votre nom?? (oui là, j’ai cru que ça allait l’impressionner, qu’elle aurait peut être une tremblote géante à l’idée de se faire virer et je me suis sentie puissante, j'avoue)
- S. F. mademoiselle.
- (plusieurs heures après, ma sœur m’a dit qu’elle avait tout à fait pu me donner un faux nom et je me suis sentie un poil stupide) Très bien madame F. c’est inadmissible de menacer les clients comme ça!
- (la meuf n’en a rien à foutre finalement, elle a fait son job et ne pense qu’à raccrocher!) Très bien mademoiselle, allez, au revoir et une excellente journée à vous!
- CONNASSE (et là, note donc ami lecteur, que celui-ci n’est pas entre parenthèses, il a été dit et presque crié même!)

*** Fin de la conversation ***

Texto de Bouygues: "Votre demande de suppression de ligne vers l'international a bien été prise en compte".



Voilà pour la première partie de Bouygues télécom, qui ne s’arrête pas là (malheureusement) et se poursuit dans deux incroyables appels supplémentaires qui vous seront contés dès demain!!! Et on aime ça, et ça vaut le coup!!!

jeudi 15 avril 2010

Recherches Internationales (1)

Quand tu es employé de l’ANPE, cher lecteur futur/ex/jamais chômeur, tu as un devoir envers ta grande famille d’accueil qu’est le pôle emploi.
« Votre mission, si vous l’acceptez : CHERCHER DU TRAVAIL », afin de voler de vos propres ailes, de quitter le nid, d’arrêter ces entretiens mensuels avec votre guide, que dis-je votre guide, le mot est trop faible: votre mentor (car oui, ton conseiller ANPE, tu le découvriras bien assez vite, sera un peu l’équivalent de Pascal le grand frère).

Alors comme ça, au départ, non il n’est pas évident de deviner que notre mission première est de retrouver un emploi finalement… Rupture de contrats, sureffectif, crise économique, restriction budgétaire, toi, chômeur, tu ne veux plus retourner dans le monde hostile qu’est l’entreprise. Tu souhaites reprendre ton souffle, profiter de ta nouvelle famille et de tes nouveaux amis-chômeurs !
Eh oui, on croirait presque, bercés de douces illusions, qu’on est tous enrôlés pour monter un joli spectacle de fin d’année, où chacun s’adonnerait à ce qu’il sait faire de mieux (jonglage, maquettes, pâte à sel, poterie, scrabble, danse de salon et autres performances artistiques des plus élaborées).
Malheureusement la vérité est ailleurs… Tu te dois de rester en recherche active sous peine d’être (alors attention le mot qui va suivre pourrait heurter la sensibilité de certains lecteurs) RADIE du pôle emploi.

Toi qui n’as jamais été un mauvais bougre, tu vas alors t’appliquer mé-ti-cu-leu-se-ment à ta mission en :
- postulant aux annonces sous-payées,
- envisageant des professions qui ne nécessitent aucune étude alors que tu as un joli bac +5 en poche,
- proposant une reconversion vers les postes les plus enviés
« Livreur de pizzas, ça ne vous dit paaaas ?? »
« Ah bah non connasse, c’est l’hiver, il fait un froid de *$£^%, je ne sais pas conduire un scooter et puis le casque, ça nique le brushing, et si je mange des pizzas tous les jours, dans un mois je pèse un quintal !»
- et surtout, en décidant que le monde entier est ton terrain de recherche !

Tu as toujours vécu à Nogent-le-Retrou ? Toute ta famille est là-bas et même ton chat y sera enterré ? Pas grave, tu braves le monde, affrontes l’inconnu, et tu postules à l’étranger.
Alors pas n’importe où bien sur, tu te hasardes aux pays frontaliers ; Belgique, Luxembourg, Suisse, Espagne…
Surtout, tu n’oublies pas de créer ton cv dans chaque langue et de produire une lettre de motivation spécifique à CHAQUE poste et différente selon CHAQUE candidature hein, parce que sinon on ne perdrait pas de temps et ça ne serait pas marrant!
Chômeur chanceux, dans tes recherches internationales, tu as été repéré ! Des recruteurs t’appellent, te proposent d’envoyer plus d’informations sur ton profil, et conviennent même d’entretiens téléphoniques.
C’est LA que ça devient intéressant, car non seulement tu galères pour chercher, mais en plus, quand on t’appelle de l’étranger, et bien tu PAYES! Voilà hein, c’est marrant, tu découvres alors les joies du hors-forfait « professionnel », mais quand c’est pour la bonne cause me direz-vous...

Tu vas découvrir que des éléments ayant fait partie de ta vie depuis des années peuvent se révéler de véritables obstacles à ta recherche. Des éléments sournois, tapis dans l’ombre, qui vont, on peut l’avouer, venir bien te faire chier si tu fais partie des heureux élus !

C’est tout pour aujourd’hui, mais pour découvrir qui fut la-source-d’emmerdes-dont-le-chômeur-n’a-pas-mais-alors-vraiment-pas-besoin-dans-ces-périodes, rendez-vous demain !

mercredi 14 avril 2010

Back from Kenya... Ou pas!

Il se trouve que d’octobre à décembre 2009, j’ai laissé M. et toutes mes copines toutes seules dans la capitale, pour partir en mission humanitaire au Kenya.
Oui car Paris sans mon appart’ pour les apéros improvisés, les soirées en mode goûter-d’anniversaire-pour-enfants-de-5-ans-grand-max et puis surtout, mes vannes pourries, ce n’est pas vraiment Paris hein? (L’auto-persuasion me suffit rassurez-vous, je m'aime tout va bien, je ne cherche pas d’approbation ne vous inquiétez pas ;-)).

En ce qui concerne la mission, et bien plusieurs semaines de volontariat dans une école, logée dans une famille, dans la ferme d’une famille, dans la ferme d’un village, dans la ferme d’un tout petit village, dans un tout petit village très loin des villes!
Je pourrai continuer relativement longtemps mais pour ne pas prendre le risque de devenir le substitut soporifique de certains, je choisis de m’arrêter là!
Bon ok, je suis quand même obligée de préciser (oui, oui, obligée, sinon à quoi ça sert d’être une warrior au bout du monde et que personne ne le sache???) que c’était sans eau courante ni électricité! Bref, on peut le dire, ce n’était pas chokobons-Nutella-tartines-café au petit-déj’ tous les jours (euh, aucun jour en fait!).

Mais je reviendrai plus tard sur les meilleures galères kenyanes, c’est juste que la vie là bas est… comment dire? Différente? - C’est simple, tout est compliqué!
Personne ne te comprend vraiment, personne ne réalise que tu as l’impression de revivre un épisode de Docteur Queen en allant chercher ton eau au puits (Nuage d’encens et Sully ne faisant pas partie du voyage) et puis, comme tu ne fais pas vraiment couleur locale (y’a peu de blonds là-bas finalement), et bien tout le monde essaye simplement de t’arnaquer gentiment!

Alors, quand tu quittes (non sans quelques larmes tout de même) le territoire africain, après des semaines entières de non lavage de cheveux et autres crassitudes quotidiennes, tu penses à la simplicité de ta vie parisienne, aux douches (aux bains même), aux interrupteurs, au cinéma, au coca-light bref, à tout ce confort et cette facilité de vie qui t’attend!

Et làààààà... « 3949 bonjouuur! »
C’est le numéro de l’ANPE, car oui, il faut un petit ‘back to reality un jour ou l’autre’.
Alors rassurez-vous, le ‘bonjour’ est préenregistré, parce qu’avoir un vrai conseiller au bout du fil, ça pourrait peut être nous simplifier la vie (va essayer de poser une question à une messagerie vocale, t’es pas rendu!).
« Alors si vous voulez vous inscrire, tapez 1 ; si vous voulez vous réinscrire, tapez 2 ; si vous avez été radié, tapez 3 ; si vous souhaitez changer de statut, tapez 4… »
Et là, commence, telle une soirée star académique moyenne, une longue énumération de chiffres, te permettant, en arrivant au « tapez 9 », d’avoir déjà oublié comment tu t’appelais, où tu habitais ou pourquoi tu téléphonais…

On prend les mêmes, on raccroche, et on recommence!

Tu te concentres, tu essayes de bien réfléchir à quel numéro correspond à ta requête sans oublier quel chiffre correspond à quelle fonction, tu tentes d’oublier le monde extérieur, tu sais que ta vie (ou plus simplement le paiement de ton loyer en dépend alors tu t’accroches!) et ça y est, tu enfonces la touche 1!
« Nous n’avons pas compris votre choix, vous avez surement dépassé le délai, nous ne pouvons donner suite, veuillez renouveler votre appel ».

Merci-au revoir-connasse!

Un petit remember de galères kenyanes… Ou pas?

mardi 13 avril 2010

L'apéro-coiffure du samedi soir...

Comme le titre du post l'indique, samedi soir, fut lancé chez moi le premier apéro "coiffure" du 17ème arrondissement (même si, au vu du merveilleux institut de beauté récemment installé au rez-de-chaussée de mon immeuble, je me demande si les petits chinois qui l'ont créé ne sont pas des précurseurs du mouvement...).
Je ne remercierai jamais assez M. qui a su mettre ma patience à rude épreuve durant cette expérience totalement improvisée!!! Mon côté maniaco-accro-du-ménage-et-de-la-propreté ayant fait face avec dignité (aucun n'animal n'ayant été blessé, pas de casse, pas d'engueulade!).
Je suis dans l'obligation de préciser que j'occupe un appartement charmant de 24m² et que j'avais décidé de faire une énorme fête chez moi samedi soir!
Tu as vu Johnny au stade de France? Tu as une idée de ce que va donner le concert des Black Eyed Peas en 2010? Et bien c'était rien comparé à l'apéro de samedi soir (enfin surtout l'idée que je m'en faisais).
M. est arrivée bien à l'heure, accompagnée de Frou (nouvel arrivant et fervent participant à nos soirées girl power quasi hebdomadaires). Autant préciser que j'avais passé la journée entière à nettoyer mon palais, lessivant, rangeant, astiquant, installant des étagères etc etc... Pitchounou, Loulou, on pousse la table basse, on sort le caisson de basse ou ça se passe comment?
Bon tout ce rangement, c'était sans compter la participation exceptionnelle du rafraichissement de coupe vital qui allait avoir lieu dans ma salle de bain!
Alors M. armée de mes petits ciseaux merdiques, a taillé, coupé, et effilé son cobaye, qui a lui même passé le balai et la pelle juste après...
Bon j'avoue, pas de quoi fouetter un chat c'était nickel, j'ai même gagné un savon (dont l'utilisation d'origine donna lieu aux meilleures blagues de dessous de la ceinture de Frou).
Enfin, ce petit post était surtout destiné à le remercier de nous avoir réalisé l'illustration de nous deux destinée au blog et sans (presque) rien exiger en retour!!!
Un petit lien vers son blog, parce que Frou, d'après M. c'est le super-meilleur-extra choupinou du siècle!

Et Dieu créa l'ANPE

Lorsque Dieu commença la création du ciel et de la terre, la terre était déserte et vide...
Chers lecteurs fervents catholiques pratiquants veuillez m'excuser, je vais essayer de la faire courte afin de tenter de comprendre l'origine délicate de cet organisme merveilleux qu'est le pôle emploi, et pour les autres n'hésitez pas à consulter
bible-service.net, la création du monde y figure dans son intégralité, et Dieu sait si en ces temps de "crise économique" on a tous le temps de se recentrer sur nos origines...

Alors Dieu a commencé par nous installer la lumière (qu'il appella jour), et comme Dieu est un malin, il fit un petit brief rapide avec les apôtres sur les contraires, armé de livres de grammaires et des règles essentielles de la langue, afin de nous créer... la nuit!
Il y eut un soir, il y eut un matin: premier jour.

Pour continuer sur sa lancée, Dieu proposa le firmament (le ciel pour les novices), et c'est ainsi que la terre et le ciel furent séparés (ce qui permet aujourd'hui à M. d'étudier l'astronomie de manière appliquée et de m'épater un peu plus chaque jour en m'instruisant des délices de l'univers).
Il y eut un soir, il y eut un matin: deuxième jour.

Il faut croire que la pression se fit sentir et que, bien emmerdé par l'absence écrasante d'une Valérie Damidot en chef de chantier, Dieu accéléra le mouvement et nous installa les continents, la mer, l'herbe et les arbres fruitiers, tout ça en une toute petite journée (les mecs ont du avoir la très petite impression de faire de la figuration dans 24 heures chrono ce jour là).
Il y eut un soir, il y eut un matin: troisième jour.

Après avoir planché comme un malade, il s'octroya une journée relax et ajouta le soleil au jour et la lune à la nuit (astres qu'il nommait luminaires, autant vous dire qu'on est pas passé loin de former la grande secte des lampadaires vivants au lieu de devenir catholiques!).
Il y eut un soir, il y eu un matin: quatrième jour.

Dieu n'étant pas comme Chuck Norris, Mickael Jackson, JCVD ou autres stars de notre époque, il eut une petite dalle après ce travail d'acharné, et créa les oiseaux et les poissons (en prenant bien soin de faire voler les uns et pas les autres, c'est ainsi que certains oiseaux peuvent se nourrir de poissons mais que l'inverse n'est pas possible et qu'en deux secondes trente, je viens de vous expliquer la création de la chaine animalière!).
Il y eut un soir, il y eut un matin: cinquième jour.

Il se trouve qu'après, Dieu réalisa que toutes ces espèces animales ne serviraient de casse-croûte à personne s'il ne rajoutaient pas un ou deux pèlerins sur terre. Alors comme Dieu se trouvait plutôt beau gosse à ce moment, il se dit qu'ajouter à l'univers une ou deux copies de sa personne ne feraient qu'élever l'harmonie du paysage! Deux ou trois envolées lyriques plus tard, mesdames et messieurs, qui est-ce qui a fait son apparition??? Adam and Eve of course!
Et ce ne fut pas tout, Dieu prit gentiment quelques instants de son précieux temps pour le petit brainstorming de la journée afin de bien leur expliquer que l'herbe là, c'était pour faire pousser des trucs, et que les poissons là-bas, c'était pour se nourrir... Le résultat?? Ces couillons ont tout de même décidé d'aller croquer dans la pomme alors que notre Dieu adoré avait tout donné dans la création d'un panel varié d'aliments! Too bad!
Il y eut un soir, il y eut un matin: sixième jour.

Et nous voilà presque à la fin de l'histoire, chers assoiffés de culture! Dieu acheva tous les éléments le septième jour et là je suis obligée de citer bible-service.net car je ne suis pas sûre-sûre de bien saisir la structure grammaticale de leur phrase: "Dieu bénit le septième jour et le consacra car il avait alors arrêté toute l'œuvre que lui-même avait créée par son action".
Bon ok, il faut admettre que depuis que La Ferme Célébrités en Afrique s'est arrêtée, on manque de soutien pour nous aider à parler correctement ici-bas, David Charvet n'est plus là quotidiennement pour nous rappeler que "qu'est ce qu'il a fait c'est qu'est ce qu'il voulait faire et qu'on doit savoir que c'est bien qu'est ce qu'il pense quoi!"... mais quand même!
Bref, vous vous en doutez tous, le septième jour, c'était le dimanche, et tout ce petit monde se reposa! Malheureusement, Dieu ne laissait jamais vraiment son esprit au repos, et il pensa alors que les hommes risquaient de se laisser un peu aller si on ne leur imposait pas quelques règles...
Voilà comment un hyperactif nous sépara en classes sociales, nous imposa des métiers, revint en arrière et ajouta les études, histoire d'être bien certain de nous occuper du début à la fin de nos vies!
Et pour tous les moments de vide, d'incertitude, pour tous ceux qui seraient tentés de quitter leur travail, de dire non à l'exploitation patronale, de réfuter le système, bref, finalement de se rebeller, de manifester, de dire non à la création...
Et bien pour toutes ces personnes, Dieu créa.... l'ANPE!
Dieu décida que pour tous ceux qui se cherchent encore une vocation, pour tous ceux qui veulent changer de vie, pour toutes celles qui en ont marre de faire la cuisine pour leur mari, il existerait des "conseillers ANPE", sorte de solution évidente à tout problème existentiel, aide à l'orientation, véritable guide de vie, en quelque sorte, le pôle emploi, chers chrétiens avides, c'est un peu comme une seconde profession de foi, en encore plus chiant!