mercredi 14 avril 2010

Back from Kenya... Ou pas!

Il se trouve que d’octobre à décembre 2009, j’ai laissé M. et toutes mes copines toutes seules dans la capitale, pour partir en mission humanitaire au Kenya.
Oui car Paris sans mon appart’ pour les apéros improvisés, les soirées en mode goûter-d’anniversaire-pour-enfants-de-5-ans-grand-max et puis surtout, mes vannes pourries, ce n’est pas vraiment Paris hein? (L’auto-persuasion me suffit rassurez-vous, je m'aime tout va bien, je ne cherche pas d’approbation ne vous inquiétez pas ;-)).

En ce qui concerne la mission, et bien plusieurs semaines de volontariat dans une école, logée dans une famille, dans la ferme d’une famille, dans la ferme d’un village, dans la ferme d’un tout petit village, dans un tout petit village très loin des villes!
Je pourrai continuer relativement longtemps mais pour ne pas prendre le risque de devenir le substitut soporifique de certains, je choisis de m’arrêter là!
Bon ok, je suis quand même obligée de préciser (oui, oui, obligée, sinon à quoi ça sert d’être une warrior au bout du monde et que personne ne le sache???) que c’était sans eau courante ni électricité! Bref, on peut le dire, ce n’était pas chokobons-Nutella-tartines-café au petit-déj’ tous les jours (euh, aucun jour en fait!).

Mais je reviendrai plus tard sur les meilleures galères kenyanes, c’est juste que la vie là bas est… comment dire? Différente? - C’est simple, tout est compliqué!
Personne ne te comprend vraiment, personne ne réalise que tu as l’impression de revivre un épisode de Docteur Queen en allant chercher ton eau au puits (Nuage d’encens et Sully ne faisant pas partie du voyage) et puis, comme tu ne fais pas vraiment couleur locale (y’a peu de blonds là-bas finalement), et bien tout le monde essaye simplement de t’arnaquer gentiment!

Alors, quand tu quittes (non sans quelques larmes tout de même) le territoire africain, après des semaines entières de non lavage de cheveux et autres crassitudes quotidiennes, tu penses à la simplicité de ta vie parisienne, aux douches (aux bains même), aux interrupteurs, au cinéma, au coca-light bref, à tout ce confort et cette facilité de vie qui t’attend!

Et làààààà... « 3949 bonjouuur! »
C’est le numéro de l’ANPE, car oui, il faut un petit ‘back to reality un jour ou l’autre’.
Alors rassurez-vous, le ‘bonjour’ est préenregistré, parce qu’avoir un vrai conseiller au bout du fil, ça pourrait peut être nous simplifier la vie (va essayer de poser une question à une messagerie vocale, t’es pas rendu!).
« Alors si vous voulez vous inscrire, tapez 1 ; si vous voulez vous réinscrire, tapez 2 ; si vous avez été radié, tapez 3 ; si vous souhaitez changer de statut, tapez 4… »
Et là, commence, telle une soirée star académique moyenne, une longue énumération de chiffres, te permettant, en arrivant au « tapez 9 », d’avoir déjà oublié comment tu t’appelais, où tu habitais ou pourquoi tu téléphonais…

On prend les mêmes, on raccroche, et on recommence!

Tu te concentres, tu essayes de bien réfléchir à quel numéro correspond à ta requête sans oublier quel chiffre correspond à quelle fonction, tu tentes d’oublier le monde extérieur, tu sais que ta vie (ou plus simplement le paiement de ton loyer en dépend alors tu t’accroches!) et ça y est, tu enfonces la touche 1!
« Nous n’avons pas compris votre choix, vous avez surement dépassé le délai, nous ne pouvons donner suite, veuillez renouveler votre appel ».

Merci-au revoir-connasse!

Un petit remember de galères kenyanes… Ou pas?

4 commentaires:

  1. Tres bonne idée ce blog ... je rejoins l'Apec a la fin de mon année en Espagne, merci de préparer le terrain :)


    P.

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  2. Ah lala le COCA LIGHT mon dieu... Mais la décalcification des os B. ..... Je t'aurais prévenue !

    B.'s sister.

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